Voilà un long momet que je n'avais rien écris sur ce blog.
Ci-après un début de récit que j'ai griffoné il y a quelques temps. Je ne suis pas encore certains de le terminer un jour donc je vous en livre les permières lignes.
Il y a de ces vols qui ont une saveur particulière. C'etait le cas du Tel Aviv d'aujourd'hui.
Profitant du changement d'heure, le réveil a presqu'un gout de grâce matinée. Il est 4h30, 5h30 pour l'organisme et pour du court courrier, il est déjà tard !
Il faut bien dire que la saison été qui s'achève nous a offert nombre de lever sur les coups de 2h30-3h et c'est après une bonne heure que je croise les vrais lève-tôt du jour qui terminent leur briefing.
Pour un premier Tel Aviv, on préfèrera prendre un peu d'avance.
Le vol en lui-même ne devrait pas être très different d'un Istanbul, d'un Split ou de tout autre destination de la toile orange, mais les procedures associées sont bien plus conséquentes, sûreté oblige.
Apres avoir lu, souligné, entouré et annoté l'Operational Flight Plan (OFP) et ses NOTAMs, c'est presque comme à l'aeroclub. On commande le fuel, se renseigne sur le créneau et vérifie le parking.
Briefing cabine et direction l'avion. Première différence notable, on n'est plus tout seul au pied de l'avion. D'un côté un grand gaillard, les bras croisés, du genre qu'on voudrait pas déranger, qui discute avec le fueller, et de l'autre une équipe mixte chargée de "screener" les intervenants qui accèdent a l'avion.
Soyez rassurés, votre équipage ne possède ni coupe-ongles; ni gel douche.
Alors que l'on fait le plein de notre A320 - pres de 14 tonnes de kérozen sur cette etape - la cabine se prepare et je fais le tour de l'avion. Il y a vraiment de quoi se sentir observer, les quelques secondes de plus que d'habitude que j'attache à vérifier les trappes de train - on n'est jamais trop prudent - semblent intriguer les gars de la sûreté qui quittent leur position figée afin d'avoir un meilleur angle (de tir ?).
Retour dans l'avion, on inspecte les derniers recoins et lance l'embarquement.
Tout va bien, on est toujours à l'heure.
179 PAX, 2 PRM et 3 enfants plus tard, on est presque prêt... mais où est la redcap ?
Passage à la fouille et la revoilà, mauvaise nouvelle, il semblerait qu'il y ait un mode de chargement particulier pour le Tel Aviv, il faut déplacer des bagages, en fait non, pour nous c'est bon, mince, ils ont deja commencé, bon alors le papier est bon, c'est juste les bagages, bon en fait non, on ne sait plus trop et puis finalement, "c'est tout bon, ils avaient déjà fait ce qu'il fallait"
Ouf ! Tout bon pour nous aussi puisqu'il n'y a donc pas de Last Minute Changes.
Allez, on ferme et on y va !
Juste a l'heure, on s'envole depuis la piste 15 de Bâle-Mulhouse. Verticale de la balise BS, on tourne à droite et enroule le terrain.
L'avion est lourd. Initialement, nous montrons au FL350.
Devant nous, les Alpes et le soleil qui est déjà là.
Apres la Suisse, on survolera l'Allemagne, l'Autriche, la Slovenie, la Croatie, la Serbie, la Grece, Chypre et enfin Israel… c'est certain, on fait au moins du "moyen courrier".
To be continued...